Qu'est-ce qui peut bien pousser un homme à écrire un livre quelques semaines après la mort de la femme aimée ? Le besoin d'épancher sa peine et son chagrin en espérant naïvement qu'à l'aide d'une simple plume on peut commencer à faire le deuil de l'autre ? L'envie de lancer un défi à la mort, de lui faire un pied de nez en tentant de faire revivre ou survivre l'irrémédiable absente ? Ou le désir de faire exister au grand jour un couple que la société, arborant fièrement une monogamie hypocrite, a condamné à vivre pendant huit ans dans une semi-clandestinité ? Un cri d'amour, un cri de douleur, un cri de colère mais aussi un cri d'espoir car l'auteur croit malgré tout à cet Ailleurs, à ce monde immatériel de « l'Aillheure », en-dehors de l'espace-temps, un monde des morts infiniment lointain et peut-être si proche du monde des vivants.