« L’ expérience du jeûne hydrique ( sans aliment mais en buvant de l’eau à volonté ) est une merveilleuse aventure que je conseille à chacun de vivre au moins une fois dans sa vie. L’idéal est de jeûner une semaine par an…ou de pratiquer le jeûne d’une journée par semaine. Le jeûne peut guérir beaucoup de maladies, notamment toutes les maladies chroniques ( rhumatismes, hypertensions, migraines, allergies…et tant d’autres ) et, de toute façon, il apporte un regain de santé à qui veut en faire l’expérience. L’immense majorité de nos maladies proviennent d’une mauvaise hygiène alimentaire. Quoi qu’en disent les médecins qui, pour la plupart, ne connaissent absolument rien au sujet, jeûner n’entraîne aucun risque dans la mesure où le jeûneur est suivi par quelqu’un d’expérimenté. Au contraire, le jeûne est source de bienfaits, de renouveau, j’oserais dire de rajeunissement. Nous avons la chance, en français, de pouvoir faire ce jeu de mots en associant « jeûner » et « rajeunir » ! Au-delà du jeu de mots, il y a toujours un rajeunissement de l’individu qui s’opère à la suite d’un jeûne relativement long ou de plusieurs petits jeûnes successifs.
Le vrai jeûne nécessite une mise à l’écart pour éviter toute tentation et pour favoriser un repos intégral de l’organisme. Jeûner, ce n’est pas seulement arrêter de manger, c’est avant tout mettre le corps au repos total, sans effort de digestion et sans effort physique. L’épuration du corps ne se fait qu’à ce prix-là. Libéré de toute activité de digestion et de toute contrainte extérieure, l’organisme peut se consacrer à un travail en profondeur.
Cette expérience va bien sûr à l’encontre de l’idéologie de la médecine classique qui pense que la santé ne peut être retrouvée que par une intervention souvent agressive sur le corps (médicaments, chirurgie…). La personne qui jeûne pense au contraire que la santé véritable s’acquiert par une modification de nos habitudes alimentaires, de notre mode de vie et le jeûne, avec l’aide du « jéjunothérapeute », est souvent le moment privilégié de cette prise de conscience.
Le jeûne n’est ni une technique pour maigrir, ni une méthode pour régler un problème de santé particulier. Il est d’abord une expérience d’abandon, de lâcher-prise, une confiance absolue dans la capacité de l’organisme de se reconstruire, de se régénérer après toutes les erreurs commises au fil des années. Il faut savoir se laisser aller dans le jeûne comme on se laisserait glisser, en toute confiance, dans un lac d’eau pure d’où l’on sortirait lavé, débarrassé des souillures accumulées par les erreurs passées. La capacité d’abandon, telle est bien la première qualité qu’un jeûneur doit cultiver s’il veut profiter au maximum des bienfaits d’une telle expérience.
Jeûner, c’est accepter d’avancer dans le désert, avec toutes les épreuves que l’on rencontre dans la traversée d’un désert : la solitude, la chaleur, le froid…Mais à la sortie du désert, il y a toujours la vie, un surplus de vie par rapport à la situation antérieure. Même si cette abondance de vie n’est pas perceptible durant le jeûne ni même dans les premières semaines qui suivent l’arrêt du jeûne, cela ne change rien à la réalité : jeûner, c’est donner à l’organisme l’occasion, la chance d’accroître ses capacités vitales.
Jeûner, c’est aussi faire preuve d’humilité et accepter de mettre sa raison en veilleuse. Inutile de chercher à comprendre tous les processus par lesquels la vie se répand dans le corps du jeûneur qui, d’apparence seulement, semble s’affaiblir. Car personne ne peut expliquer pour l’instant les mécanismes complexes d’élimination, d’épuration, de remise en état que l’on observe en jeûnant. Le corps est doué d’une intelligence profonde et, dans la mesure où on le laisse dans un repos absolu, il sait ce qu’il a à faire.
Je terminerai en donnant du jeûne deux définitions imagées. La première est de moi : « Le jeûne est une mise en jachère pour de meilleures semailles et de plus belles récoltes ». La seconde, plus concise et plus belle, me vient d’un jeûneur qui a jeûné chez moi il y a quelques années et qui me disait à la fin de son jeûne : « Le jeûne est un acte d’amour envers son propre corps ».
Extrait du futur livre de Daniel Pasquier « Des légumes et des graines ? Elément-terre, mon cher Watson ! »
CONCRETEMENT, COMMENT SE DEROULE UN JEÛNE ?
Contrairement à certaines idées reçues, il n’y a pas de préparation particulière à faire avant de commencer un jeûne. Chaque jeûneur est seul dans sa gariotte. Je passe plusieurs fois par jour surveiller l’état du jeûneur, prendre ses constantes ( poids, pouls, pression artérielle, Ph urinaire…), faire un bilan des principales erreurs alimentaires commises jusqu’alors, encourager le jeûneur lors des moments difficiles, le rassurer lors des crises d’élimination…Le jeûneur boit à volonté l’eau qu’il préfère ( en général, Volvic ou Mont-Roucous…).
La perte de poids est d’environ 5 kilos pour la première semaine…et, pour ceux qui veulent jeûner plus longtemps, beaucoup moins les jours suivants. Mais on ne vient pas jeûner pour perdre du poids. On jeûne pour désintoxiquer son corps, procéder à une épuration en profondeur qui va entraîner, à l’issue de la cure, une amélioration étonnante de l’état de santé.
Trois ou quatre jours avant la fin du séjour, on coupe le jeûne avec un bouillon de légumes. Progressivement, le jeûneur prend des repas de plus en plus conséquents mais exclusivement avec des végétaux (céréales, légumes crus et cuits, fruits azotés, légumineuses et un peu d’huile). Après ces quelques jours de réalimentation, le jeûneur a repris suffisamment d’énergie pour rentrer chez lui sans le moindre problème…et riche d’une expérience qui va améliorer sa santé.